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Production et distribution

Qui fait quoi ?

L’eau du robinet traduit un processus industriel complexe. Preuve d’une réussite incontestable : La simplicité du geste laisse souvent oublier qu’il s’agit d’un challenge conjugué au pluriel, au passé, au présent et au futur.

Le Syndicat de Production des Eaux du Cher assure le pompage des eaux brutes, le traitement et la transformation en eau potable, ainsi que le transport jusqu’au réservoir principal du SIVOM. Il s’agit d’un syndicat de « production et de vente en gros d’eau potable. » (art 2 des statuts du SPEC).

Le SIVOM Rive Gauche du Cher assure la distribution et la vente de l’eau potable aux abonnés. Il est responsable du stockage et de la distribution jusqu’à la sortie de compteur de branchement, joint de compteur exclu. L’abonnement lie le SIVOM aux usagers au regard du règlement de service.

L’usager - consommateur réalise, assure l’entretien et la maintenance du branchement après compteur, à partir du joint inclus. Il dispose obligatoirement d’un contrat d’abonnement par lequel il s’engage à assurer le respect du règlement de service. Il s’acquitte des frais de consommation ainsi que du forfait d’abonnement.

L’origine des eaux : à la source de la production

L’eau du robinet distribuée par le SIVOM Rive Gauche du Cher dépend majoritairement de deux rivières, permettant à la fois des quantités disponibles en adéquation avec les besoins du territoire et une qualité brute permettant un traitement de potabilisation économiquement acceptable.

  • Le Cher, sur la partie amont de son bassin versant, est la ressource principale utilisée pour la production de l’eau du territoire depuis 1982. La préservation de la qualité de ses eaux naturelles est essentielle à la production de l’eau potable. L’eau brute prélevée du Cher nécessite une potabilisation préalable, passant par différente étapes techniques, toutes indispensables à l’obtention d’une eau de qualité.
  • La retenue de Sidiailles sur l’Arnon propose depuis 2008 une sécurisation des ressources en eau par une interconnexion du Syndicat Mixte des Eaux de l’Allier. En cas de panne de l’usine du Cher ou de problème sur la ressource principale, l’interconnexion sera activée immédiatement afin d’assurer la continuité de la production de l’eau jusqu’à 8000 m3/j. Cette eau est celle produite pour le compte du Syndicat de Marche et Boischaux.

Du prélèvement au traitement

Le Syndicat de Production des Eaux du Cher (SPEC) assure le prélèvement et la transformation des eaux du Cher en une eau potable répondant aux critères de potabilité. L’usine de potabilisation, située à Teillet Argenty, combine ainsi 7 étapes successives de traitement comprenant un dégrillage sommaire, une pré-oxydation, une coagulation/floculation, une clarification, filtration, rétablissement des équilibres, post-désinfection, stockage. L’usine assure ainsi le traitement de 14 000 m3 d’eau /j dont 8000 m3 sont réservés à l’usage du SIVOM de la Rive Gauche du Cher.

Schéma de la potabilisation :

Ces étapes sont essentielles et de la qualité des eaux produites dépendent directement celle des eaux qui seront ensuite distribuées sur le territoire du SIVOM.

Malgré l’importante faculté d’adaptation de ces services techniques, d’inévitables petites variations de qualités peuvent être ressenties sous l’influence de la variation des eaux brutes ou d’étapes de maintenance sur l’usine ou les réseaux de distribution. Elles doivent être signalées au service relation abonnés du SIVOM Rive Gauche du Cher qui s’assurera immédiatement de leur origine. Signaler un problème cliquez ici.

De la distribution jusqu’au branchement

Les stockages sont réalisés par des réservoirs, cuves en béton armé étanche et semi enterrées (77%) ou château d’eau aérien (23%), dont la capacité globale de 15 580 m3 représente un stockage moyen des eaux de 3/4 jours. Les stockages répondent aux besoins de pointe des usagers et assurent une sécurisation des quantités disponibles. 15 réservoirs assurent ce stockage. Ils subissent un nettoyage annuel par un prestataire de service dans le respect du code de la santé publique et nécessitent une surveillance accrue.

Les canalisations de distribution du SIVOM s’étendent sur près de 1 300 Km pour une superficie desservie de 55 400 hectares. Les canalisations peuvent être de différente nature :

  • Pour les diamètres variant du 90 mm jusqu’à 400 mm, elles se composent généralement de fonte avec revêtement interne classique en mortier de ciment, ou de fonte avec revêtement interne spéciale en résine polyuréthane
  • Pour les plus petits diamètres jusqu’à 150 mm, elles se composent de PVC (polychlorovinyl) ou de PEHD (polyéthylène haute densité)
  • Les branchements sont généralement réalisés en PEHD.

La réalisation et la mise en service : Les travaux réalisés pour le SIVOM font l’objet d’une mise en concurrence dans le respect du code des marchés publics. Leur exécution répond aux prescriptions techniques du fascicule 71. Il est impératif que les matériaux constitutifs des tuyaux interdisent toute interaction avec les eaux de consommation et qu’ils bénéficient d’une attestation de conformité sanitaire. Les canalisations sont soumises à des essais de pression avant toute mise en service ainsi qu’à une désinfection générale consignée dans un procès verbal de réception.

L’exploitation : L’exploitation des réseaux justifie toujours un entretien périodique par les services, soit préventif, soit curatif en raison de différents phénomènes à tendance cumulative. La présence d’une eau colorée n’est pas obligatoirement liée à un défaut d’entretien : Elle peut par exemple résulter d’un tirage fort à partir des poteaux incendie, ce qui provoquera de fortes turbulences des eaux et donc un phénomène de modification des équilibres "sédimentaires". En tout état de cause, il est important de signaler avec précision ces phénomènes afin de permettre la réponse la plus adaptée. Voir ici formulaire de signalement.

Les réparations sur domaine public : Les fuites sur canalisation, dans leurs expressions les plus critiques, peuvent aboutir à une vidange des réservoirs ainsi qu’à des désordres structuraux liés à la décompression des réseaux. Elles impliquent souvent des interventions d’urgence afin d’éviter les dommages importants aux infrastructures et de permettre le maintien du service de distribution. L’origine des fuites peut être naturelle (mouvement et dilatation des terrains, argression ), soit anthropique (effet bélier, casse liée à des travaux). Souvent les remises en eau occasionnent, sans préjudice systématique de la potabilité de l’eau, des phénomènes d’eau colorées (jaune, marron) ou encore d’eaux blanches (présence de bulles d’air). Ces manifestations peuvent s’exercer durant plusieurs jours et doivent bien être distinguées de phénomènes chroniques qui peuvent traduire un besoin d’entretien.

Les réparations sur domaine privé : Le SIVOM intervient sur le domaine privé jusqu’à la sortie du compteur, le joint après compteur étant de votre responsabilité. En revanche, vous restez responsable du bon entretien du compteur et du regard de comptage, y compris sur la protection hors gel. A ce titre il est interdit de protéger votre compteur avec de vieille couverture, de la laine de verre, des chiffons, de la paille, qui d’une part n’assurent pas une protection efficace et engagent votre responsabilité en cas de gel, d’autre part induit un risque professionnel pour nos releveurs. Il est préférable d’utiliser des plaques de polystyrène (éviter les billes de polystyrène).

Les pressions de service du réseau sont variables en fonction de la position du branchement, (différence d’altitude avec le réservoir de stockage ainsi qu’avec les pertes de charges). La pression optimale visée par nos services est de l’ordre de 3 bars. Toutefois il n’est pas possible de garantir systématiquement ce niveau de pression sur un fonctionnement gravitaire :

Si la pression est collectivement trop basse : Nous disposons de groupes de suppresseurs qui permettent de maintenir la pression constante au réseau ;

Si la pression est trop forte : Nous disposons de 20 réducteurs de pression collectifs qui permettent de ramener des pressions jusqu’à 20 bars à l’optimal de 3 à 4 bars. Nous pouvons également imposer la mise en place de réducteurs de pression individuels à la charge des abonnés.

Une chloration principale est assurée sous la responsabilité du SPEC au point de livraison de l’eau à Coursages. Nous assurons un complément de traitement intermédiaire en 3 points du réseau afin de traiter l’ensemble de la distribution, par autorégulation et une surveillance automatisée basée sur des analyseurs de chlore : La Croze (Huriel), Lalaoeuf (Mesples), Les Pâtureaux (Saint Victor). Cette étape permet d’assurer la destruction ou l’inactivation des micro-organismes.

Le SIVOM Rive Gauche du Cher a fait le choix d’un traitement au bioxyde de chlore en raison de son importante rémanence, de son action parmi les plus efficaces et surtout par sa capacité à ne pas générer de sous produits impactant la saveur de l’eau :

  • Pas d’interaction avec les composés azotés
  • Pas de formation de bromate
  • Pas de réaction avec les produits organiques (THM)

Des outils de gestion indispensables

Le SIG est l’informatisation des plans des réseaux du SIVOM de la Rive Gauche du Cher. Il permet de disposer en un clic d’informations techniques sur chaque canalisation et leur position connue. Cet outil est aussi utilisé en matière de Demande de Renseignement et de Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux afin de permettre que de nouveaux travaux ne viennent endommager nos canalisations. Ces procédures de demandes au SIVOM Rive Gauche du Cher sont obligatoires. Le « reseaux-et-canalisations.gouv.fr » vous permet d’en savoir plus sur les évolutions de cette réglementation.

Fuite importante, dysfonctionnement d’un équipement de pompage ou de traitement, infractions, coupure d’électricité, défaut de fonctionnement du traitement… : autant d’informations connues en temps réel par le technicien du SIVOM via un réseau de télécommunication structuré cernant l’ensemble des équipements sensibles de l’eau. Des capteurs identifient les problèmes, un poste local centralise ces informations vers un superviseur qui lance les alertes à l’attention des équipes. Utilisant les hautes technologies de la communication, le service de la télégestion regroupe deux personnes autour d’un responsable technique dédié.

De votre branchement à la maison

Le branchement d’une installation comprend de l’adduction vers le logement :

  • Sous la responsabilité du SIVOM :
    1. Une prise en charge sur la canalisation principale avec une vanne de fermeture / ouverture accessible depuis une Bouche à Clef
    2. Une canalisation de branchement sur le domaine public
    3. Un regard de comptage et un compteur d’eau, dont vous avez en charge le bon entretien (en particulier sur l’état structurel du regard et de la protection du gel)
  • Sous la responsabilité de l’abonné :
    1. L’après compteur, y compris le joint après compteur et le branchement allant desservir la propriété
    2. Votre installation interne

La qualité et le prix de l’eau

La qualité des eaux en question :

L’eau potable du Syndicat de Production des Eaux du Cher et mise en distribution par le SIVOM de la Rive Gauche du Cher pour notre territoire répond actuellement à l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine qui distingue :

  • Des limites de qualité des eaux potables
  • Des paramètres de référence de qualité ne mettant pas strictement en cause la potabilité de l’eau mais pouvant traduire des inconforts

De nombreuses analyses sont réalisées sur l’ensemble du processus, de la production à la distribution, afin de vérifier la qualité des eaux :

  • L’autosurveillance quotidienne sur les eaux brutes
  • L’autosurveillance quotidienne de l’usine du SPEC
  • L’autosurveillance sur 4 analyseurs automatiques
  • La surveillance de l’Agence Régionale de Santé
  • La surveillance du Bureau Départemental de la qualité des eaux

Au final plus de 100 analyses sont réalisées par an pour des budgets dédiés de 20 000 € /an. Il en résulte que l’eau potable de l’adduction est l’un des produits alimentaires les plus surveillés. Toutes les analyses réalisées à ce jour démontrent le total respect des limites de qualité des eaux potables.

Pour connaître la qualité de l'eau distribuée sur votre commune, cliquez sur votre région et laissez vous guider : https://carto.atlasante.fr/1/ars_metropole_udi_infofactures.map

Contre certaines idées reçues : Les eaux de sources conditionnées ainsi que les eaux dites « minérales » ne répondent pas aux critères de potabilité. Autrement dit certaines des eaux minérales ne sont pas conformes aux critères maintenus pour l’eau destinée à la consommation et serait même interdites à la consommation quotidienne !
Aucune analyse n’est effectuée sur les eaux contenues dans les bouteilles qui sont mises à votre disposition à la vente. L’eau du SIVOM est, elle, contrôlé régulièrement de la source au robinet.

Problème d’eau ?

Vos problèmes sont les nôtres ! Veuillez nous signaler toutes observations ou inquiétudes relatives à la qualité de votre eau. Nous consignerons vos remarques et apporterons une réponse adaptée :

  • Téléchargez le formulaire de remarques à compléter
  • Liste des dernières réparations ou des travaux programmés :
    • Travaux sur la désinfection à Laloeuf
    • Travaux sur la désinfection sur le site de St Victor
    • Travaux de réhabilitation de réseaux sur la rue Marx Dormoy à Domérat
    • Travaux sur le site de Chazemais - le Peloton

Le prix de l’eau en question :

L’eau du robinet est trop chère ? En tout état de cause, elle n’est pas gratuite et supporte les charges financières des investissements passés et ceux du renouvellement pour le présent, mais aussi ceux d’un fonctionnement alourdi par le poids des exigences pour la sécurité de votre consommation.

Il n’empêche que cette même eau, qui résulte d’un processus industriel parmi les plus lourds, reste plus de 200 fois moins chère qu’une eau minérale ou qu’une eau de source (cf. schéma ci-dessous) et que la comptabilité publique interdit les bénéfices pour le SIVOM de la Rive Gauche du Cher. L’argent de l’eau retourne aux équipements et au fonctionnement de l’eau (cf. camenbert ci-dessous).